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Histoire de la sophrologie

Le terme sophrologie apparait en 1960, d’après les racines grecques « Sos – Phren – Logos » qui signifient « étude de la conscience en harmonie ». Son créateur, le professeur colombien Alfonso Caycedo est alors médecin neuropsychiatre à l’hôpital Santa Isabel de Madrid et fonde le premier département de sophrologie clinique, dans le service de neuropsychiatrie.

 

La sophrologie désigne alors les techniques d’hypnose utilisées afin d’accompagner les patients dans leur traitement. Mais à cette période, les formes et utilisations de l’hypnose sont nombreuses, certaines relevant parfois plus du spectacle que de l’accompagnement thérapeutique. Avec ce nouveau terme, le professeur Caycedo marque une distinction claire et entreprend une véritable étude approfondie des phénomènes de la conscience mêlant les apports de la médecine occidentale et des pratiques orientales.

Alfonso Caycedo

En effet, Alfonso Caycedo s’inspire de différentes techniques présentes en occident lors de la genèse de la sophrologie. On compte par exemple la théorie de la modification des états de conscience du neurologue français Jean-Martin Charcot, les travaux sur l’inconscient du père autrichien de la psychanalyse Sigmund Freud, la relaxation psychosensorielle du médecin suisse Roger Vittoz, la méthode Coué du psychologue et pharmacien français Emile Coué, la relaxation progressive et la relaxation différentielle du psychiatre américain Edmund Jacobson, le training autogène du neurologue et psychiatre allemand Johannes Heinrich Schultz et les thérapies brèves  du psychiatre et psychologue américain Milton Erickson.

 

Mais pour approfondir l’étude de la phénoménologie, principe de base de la sophrologie, Alfonso Caycedo part en Suisse rencontrer le Dr Binswanger, père de la psychiatrie phénoménologique, auprès de qui il effectue des stages en tant que médecin neuropsychiatre. La phénoménologie, courant philosophique fondé par Edmund Husserl, consiste à appréhender la réalité à travers le phénomène, c’est-à-dire la conscience de l’expérience vécue.

Puis il part voyager en Orient pendant deux ans, afin de découvrir de nouvelles approches des phénomènes de la conscience. Il s’initie au Yoga en Inde, qui permet d’expérimenter l’importance de la corporalité. Le Bouddhisme tibétain et le Zen japonais apportent des enseignements sur les processus agissant sur les états et les niveaux de conscience au travers des pratiques de méditation. Des apports de ces pratiques naissent les 3 premiers degrés de relaxations dynamiques. Le 1er degré relatif au corps et à la conscience de notre schéma corporel, le 2e degré tourné sur l’esprit et notre capacité de contemplation et de perception, et le 3e degré dédié à la conscience de notre globalité corps et esprit.

 

De retour en Europe, Alfonso Caycedo  diffuse la pratique de la sophrologie depuis Barcelone où il est nommé Professeur à l’école de psychiatrie de la Faculté de médecine.  Il y organise le 1er congrès mondial de sophrologie sur le thème « Sophrologie, médecine d’orient et d’occident » où se réunissent 1 400 médecins venus de 42 pays et publie des écrits afin de diffuser les méthodes de sophrologie.

Quelques années plus tard en 1977, il constitue l’UNIDESCH (Union Internationale pour le Développement Sophrologique de la Conscience Humaine) qui deviendra plus tard la Fondation Alfonso Caycedo.

 

La sophrologie prend une dimension sociale dans les années 1980 en Colombie, où Caycedo expérimente une sophrologie de masse dans une société en difficultés afin « d’aider les êtres à survivre et à exister ». Le 4e degré de la sophrologie prend alors forme, avec sa dimension existentielle en rapport avec certaines valeurs.

Lotus Zen
histoire sophrologie

En 1988, le professeur Caycedo s’installe en Andorre où il continue à développer la sophrologie selon une optique philosophique et spirituelle, développant 8 degrés supplémentaire.

 

Il existe aujourd’hui deux grands courants de sophrologie. La sophrologie Caycédienne enseignée aujourd’hui par la fille du fondateur, Natalia Caycedo, comprenant 12 degrés, et les la sophrologie non-caycédienne se limitant à un objectif thérapeutique avec les 4 premiers degrés.

 

La sophrologie trouve aujourd’hui divers champs d’application, et se pratique de manière individuelle ou en groupe. Elle peut avoir une utilisation clinique et accompagner un traitement médical ou un comportement pathologique. Elle est aussi présente dans les milieux professionnel, scolaire et sportif, utile dans le cas de préparation physique et mentale, ou encore la gestion du stress. C’est également une pratique plus largement utilisée dans le cadre de développement personnel et d’augmentation du bien-être au quotidien.

« La première grande valeur de l’homme, c’est l’homme lui-même. »

Alfonso Caycedo